dimanche 1 mai 2011

MEDITATION DU 2è DIMANCHE DE PÂQUES (A)


Textes du dimanche 1er mai
1ère lecture : Ac 2, 42-47 (La communauté fraternelle des premiers chrétiens)
Dans les premiers jours de l"Église, les frères étaient fidèles à écouter l'enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les coeurs ; beaucoup de prodiges et de signes s'accomplissaient par les Apôtres.
Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun.
Chaque jour, d'un seul coeur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut.
Psaume : Ps 117, 1.4, 13-14, 19.21, 22-23, 24-25
R/ Éternel est son amour !
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !

On m'a poussé, bousculé pour m'abattre ;
mais le Seigneur m'a défendu.
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Ouvrez-moi les portes de justice :
j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
Je te rends grâce car tu m'as exaucé :
tu es pour moi le salut.

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !
Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
2ème lecture : 1P 1, 3-9 (L'espérance des baptisés)
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l'héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps.
Vous en tressaillez de joie, même s'il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d'épreuves ; elles vérifieront la qualité de votre foi qui est bien plus précieuse que l'or (cet or voué pourtant à disparaître, qu'on vérifie par le feu). Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l'aboutissement de votre foi.
Evangile : Jn 20, 19-31, (Apparition du Christ huit jours après Pâques)
C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
1l y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

Commentaire : Dimanche de la paix
En ce Second dimanche de la Résurrection, que nous pouvons appeler Dimanche de la paix, la péricope tirée du livre des Actes des apôtres nous révèle la vie des apôtres et disciples du Christ après Pâques. En effet, après la mort et la résurrection de leur Maître et Seigneur, les apôtres et disciples du Christ vont vivre ensemble à Jérusalem jusqu’à la venue de l’Esprit Saint selon les vœux du Christ. Ce qu’il faut retenir de cette première communauté, c’est la mise en pratique de l’héritage d’amour, de fraternité, de joie et de charité laissé par Jésus. Dès lors tous les chrétiens sont invités à imiter cette première communauté. Nous sommes donc appelés à ne pas nous écarter de la vie de cette communauté. Quant à la deuxième lecture, elle nous invite à la foi malgré les épreuves de la vie. Épreuves qui, selon l’apôtre Pierre vérifie la qualité de la foi. Ainsi chrétiens nous sommes appelés à l’espérance et à la persévérance dans notre cheminement avec le Christ. Car avec le Christ si nous persévérons nous obtiendrons les grâces recherchées.
Dans l’Évangile, l’aspect de l’apparition de Jésus que nous retenons dans ce texte johannique, c’est la paix que le ressuscité donne ou offre aux apôtres. En effet dans ce récit, à trois reprises, Jésus dit ceci : « la paix soit avec vous ». Cette parole du Ressuscité est très importante pour la société actuelle. Si Jésus donne la paix aux apôtres et les envoie porter cette paix au monde, c’est parce que pour le ressuscité, tout passe par la paix. Oui sans la paix dans le monde, sans la paix dans nos cœurs, sans la paix dans nos familles, sans la paix dans nos lieux de travail, nous ne pouvons pas connaître la joie.
C’est dans cette optique que dans cette société où la guerre, la force, le pouvoir de détruire l’autre et la persécution sont devenus des vertus, demandons au Christ de nous donner la paix et de susciter dans nos sociétés des hommes et des femmes de paix, capables de tout résoudre par la paix dans nos pays, dans nos familles, dans nos bureaux et lieux de travail. Disons ensemble : Seigneur donnes nous ta paix, donnes nous cette paix qui ne passe pas par l’injustice, ni par la violence.
Chrétiens, si le Christ nous offre la paix, c’est pour nous inviter à être non pas des anges de paix, c'est-à-dire des gens qui parlent de paix alors que leurs cœurs et leurs actes sont pour la guerre, mais à être des hommes de paix. Chrétiens, chaque fois que nous optons pour la guerre, la violence, la haine, l’écrasement du faible, nous nous éloignons du Christ ressuscité. Car la guerre et la violence sont des armes sataniques, alors que la paix est la volonté du Christ.
Intention de la semaine : Que chacun demande au Christ de donner la paix à sa famille, ses amis, dans son cœur, dans son pays et dans le monde entier.
Saint de la semaine : Invoquons le soutien et l’intercession du Bienheureux Jean-Paul II, pour les bénédictions.
Culture religieuse : Qu’est ce qu’une béatification ?
La béatification est la dernière étape avant de canoniser dans l’Église Catholique romaine une personne sainte. La béatification c’est donc le fait de déclarer quelqu’un bienheureux. Notons que le bienheureux n’est pas encore déclaré Saint, mais partage déjà aux yeux de l’Église le bonheur de Dieu. Ce titre est donné par décret et est lu lors de la liturgie solennelle. Le bienheureux peut recevoir un culte public mais de manière restreinte. Le bienheureux n’est pas encore saint, mais n’est pas loin d’être saint. C’est le cas du Pape Jean-Paul II qui sera déclaré ce dimanche.
A LA SEMAINE PROCHAINE
P. Hervé Djadji La joie

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