dimanche 20 novembre 2011

ÊTRE MARTYR

                                             ÊTRE MARTYR
Dans toutes sociétés, l’implantation des valeurs telles que la justice, l’amour, l’honnêteté, le droit et l’éradication des vices ne se fait pas de manière paisible, sur des rails, dans un tunnel. En effet, la rencontre entre le bien et le mal produit des chocs, des étincelles. Partant de ce qui précède nous nous interrogeons : Peut-on trouver aujourd’hui des martyrs dans nos sociétés ? Peut-on avoir des martyrs pour le bien des autres ? Sommes-nous capables aujourd’hui de résister en Afrique face aux vices au prix de notre vie ? Peut-on trouver des hommes et des femmes dignes, prêts à se sacrifier pour une société africaine juste ? Ce sont ces questions  que nous tenterons de répondre à travers cette réflexion.
Dans l’antiquité, l’histoire de la philosophie nous présente le martyr d’un des pères de la pensée, mort au nom de ses convictions et de sa vision de la vie différente de celle des ses contemporains surtout des responsables de la cité. Ainsi Socrate fut tué à cause de sa philosophie, de sa conception de la vie.
Dans la Bible, l’Ancien Testament nous révèle de grandes figures du prophétisme, maltraitées, martyrisées qui ont combattu pour l’instauration de la vérité. Ces prophètes ont lutté, souffert au nom de leurs convictions. Nous pouvons citer le roi David, Jérémie, Elie, Elysée, les martyrs Maccabéens ect. Le Nouveau Testament va dans le sens de l’Ancien. Cette partie de la Bible met en relief la lutte menée par des personnes au nom de la Bonne Nouvelle et qui ont connu le martyr. Nous pouvons nommer Jean-Baptiste, Pierre et Paul, Etienne, Jacques et surtout notre Seigneur Jésus qui a subi l’humiliation de la croix au nom de son amour pour le monde. Le Christ est devenu le symbole de tous les grands révolutionnaires qui luttent pour que les autres soient heureux. Oui lui l’arbre frais il a subi le martyr. Qu’en sera-t-il de l’arbre frais ?
A travers cette parole, le Christ annonçait le martyr, la persécution et les misères de tous ceux qui attaqueront les symboles du mal dans la société pour y instituer et instaurer des valeurs morales et éthiques. Outre l’histoire biblique, nous connaissons des hommes et des femmes qui ont dit non et qui disent non aux idéologies sataniques, aux vices jusqu’au bout en refusant une promotion pour nuire à l’autre. Par conséquent aujourd’hui, nous pouvons dire non et accepter de souffrir. Nous sommes capables de refuser et d’être des martyrs. (Car le sang d’un vrai martyr fait naître le bien). Loin de nous toute idée de pousser au martyr et glorifier le martyr mais nous proposons une  résistance au mal politique, économique, spirituel et social. Que chacun se dise que ma résistance, mon sacrifice peut permettre aux générations à venir de vivre épanouis. Mais, nous ne devons pas être des martyrs qui sont célébrés, parce qu’ils sont morts pour une personne assoiffée de pouvoir et d’hégémonie.
 Oui résistons. Courage à tous ses jeunes qui refusent d’être enrôlés pour la guerre, ces filles qui résistent à la prostitution au nom d’un concours, courage à tous ceux qui souffrent dans les entreprises, dans les ministères, dans des villages, villes parce qu’ils disent non. Ceux qui n’ont pas encore eu ce courage, allez, sacrifions nous luttons, résistons que par nous le mal n’entre pas dans nos sociétés. Car comme dit le Christ,  aimez c’est donner sa vie. Soyons capables de vivre et d’agir autrement, au nom du bien.
P. Hervé Djadji La joie  

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