lundi 15 novembre 2010

LA VOCATION DE LA CÔTE D'IVOIRE

 
L’heure est grave! Notre pays est à un tournant décisif de son histoire
politique et de son développement à tous les niveaux. La Côte d’Ivoire aborde un
virage dangereux dans sa course à la paix. Et c’est justement à ce moment de
haute tension sociale que des ivoiriens, au nom de la liberté d’expression,
diffusent à travers les médias des messages contradictoires et mensongers,
haineux et séparatistes. Tout le monde, du coup est expert en stratégie
politique et en communication. Ils sont peu mes frères ivoiriens qui parlent
encore de cohésion et d’unité nationale, de paix et de dialogue vrai entre les
fils et filles de ce «pays de l’hospitalité», etc. Tous et chacun veut
accompagner son candidat à la présidence et, c’est tout. Le reste, on s’en fou!
Moi, je dis non à cette manière de faire.

Je suis d’accord pour que tous les ivoiriens parlent. Que celui qui sait se
lève, s’avance, parle et parle juste! Qu’il dise une parole pour guérir et
sauver la Côte d’Ivoire. Malheureusement, j’ai écouté de nombreux ivoiriens,
j’ai lu leurs écrits, le constat est que beaucoup sont des relais de leurs
partis politiques ou de leurs leaders d’opinion. Beaucoup de ceux qui ont accès
aux médias parlent faux. Ils écrivent mais leurs papiers répandent le parfum du
mensonge, de la division... La Côte d’Ivoire, mon beau pays est pris en otage.
Au secours, mon pays est en danger!

C’est alors que j’entendis une voix, c’est celle d’ ÉZÉCHIEL. Elle me dit: «Fils
de l’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras
la parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je
dirai au méchant: Tu mourras! si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour
détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant
mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le
méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il
mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme. Si un juste se détourne
de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui, et il
mourra; parce que tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera
plus de la justice qu’il a pratiquée, et je te redemanderai son sang. Mais si tu
avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il
s’est laissé avertir, et toi, tu sauveras ton âme.» (ÉZ 3,17-21)

Cher ivoirien, je te connais. Je sais que tu es profondément religieux; tu aimes
la paix, tu es tolérant et très hospitalier. Seulement, des hommes politiques -
tes frères à aimer - t’ont fait dévier de ta vocation première au nom de leurs
ambitions personnelles. Tu as du, sans nul doute, te rendre compte que depuis
1990, tu n’es plus toi-même. Tu ne réfléchis plus par toi-même. Tu ne penses
plus par toi-même. Tout t’est dicté par des maîtres à penser, des machines à
réfléchir, etc. La conséquence de tout cela c'est que tu es divisé avec
toi-même; tu ne sais plus qui tu es, et où tu vas. Et ton pays patauge!
Heureusement et, c’est ce qui me rassure, tu sais d’où tu viens. Alors prend
appui sur tes racines pour re-bâtir notre Côte d’Ivoire «nouvelle patrie du
Christ».

Que Dieu t’aide.
A bientôt cousin,
A prochain message cousine.
 
Père Benoît KOUASSI
Doctorant en Communication Institutionnelle
Rome.

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